Comment Agilytic valorise les données des entreprises
Patrick Van Campenhout
Abonnés Publié le 06-05-2020 à 15h14 - Mis à jour le 06-05-2020 à 15h14
La jeune pousse belge, rentable, engage des data scientists sensibles à la gestion des entreprises
La crise en cours affecte durement les entreprises, petites ou grandes. Dans ce contexte, les start-up, en phase de croissance, sont aussi les plus fragiles. Julien Theys porte à cet égard un regard critique sur le secteur, jugeant la notion de start-up galvaudée. "On s’autoproclame facilement CEO d’une start-up, on lève des fonds pour lancer un produit auquel on croit. Mais il ne faut pas oublier qu’au bout du chemin, l’important c’est la création de valeur", explique-t-il.
Il est lui-même à la tête - avec le titre de "managing partner" - de la société Agilytic (https://www.agilytic.be/), spécialisée dans cette création de valeur au travers de l’exploitation des données des sociétés clientes.
Une croissance linéaire
Agilytic connaît une belle croissance vu la demande actuelle de services dans le domaine, avec ses "data scientists", mais Julien Theys la veut sage. "Nous avons préféré une approche raisonnée, pragmatique, et nous avons donc opté pour une croissance linéaire. Agilytic est rentable pratiquement depuis ses débuts, et nous engageons aussi dans une optique pragmatique, en fonction des projets. De toute manière, nous recherchons des profils pointus, à la fois des gens qui ont des compétences de "data scientists", mais aussi une vision claire des besoins et du fonctionnement des entreprises". Une denrée rare sur le marché du travail actuellement ? "Oui, la limite de notre croissance, c’est le talent".
La crise, et après la crise
La crise actuelle a-t-elle gelé les opérations d’Agilytic et de sa quinzaine de collaborateurs ? "Non, en fait, on a tous immédiatement commencé à travailler à distance. On est bien équipés, et ça fonctionne bien. Et on ne demandera pas d’aides publiques. Notre règle numéro un est de nous conformer aux pratiques en vigueur chez nos clients. Les grandes entreprises ont des projets structurels à long terme, qui sont maintenus. Pour les PME, les cartes ont été redistribuées et leurs priorités ont changé. Il faut donc les revoir et s’adapter. On est au stade de l’analyse des métriques, à l’élaboration des scénarios de sortie de crise, à l’horizon de la fin de l’année".
La valorisation des données est réalisée sous la forme d’une consultance ? "Oui, en fait, ce que nous constatons, c’est que les données détenues par les entreprises sont sous-valorisées dans 90 % des cas. Nous rencontrons les patrons des entreprises avec qui nous analysons les objectifs, les priorités, les données disponibles. Puis nous essayons de passer à la pratique en cherchant des solutions avec les outils de data science, d’avoir un impact sur les affaires".
En pratique, quels sont les effets de vos interventions ? "Nos services aident à vendre mieux, à mieux cibler les clients, à retenir la clientèle, mais peuvent être utilisés dans de multiples situations. On peut optimiser les processus dans le cadre d’une flotte de véhicules, aider les services financiers à détecter des fraudes aux paiements, ou analyser le profil de clients pour aider certains à ne pas oublier leurs paiements sans les traiter comme de mauvais payeurs. En matière de gestion des ressources humaines, nous pouvons optimiser les équipes, les rendre plus efficaces et améliorer le bien-être des employés, anticiper les départs volontaires… Ça part dans tous les sens. Mais une fois que l’on rencontre les gens, nous sommes capables de distinguer dans les masses de données celles qui vont apporter un plus à l’entreprise”.
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