La start-up wallonne aide les entreprises à atteindre leurs objectifs grâce aux "data sciences".
Utiliser les données de façon optimale pour améliorer les performances de l’entreprise, c’est l’objectif de la start-up Agilytic. Pour le fondateur, Julien Theys, les data sciences peuvent faire la différence dans n’importe quel secteur. "Nous sommes la courroie de transmission. On établit la passerelle entre l’IT et le business", explique-t-il.
Issu du monde des télécoms, un secteur qui utilise les données notamment pour la fidélisation de ses clients, Julien Theys comprend qu’il peut transposer cette manière de faire à d’autres industries comme les banques, les assurances ou encore le secteur automobile.
Les data sciences permettent à la start-up, basée à la Hulpe, d’améliorer la performance de l’entreprise et la relation avec ses clients. Elle travaille entre autres la performance commerciale en proposant des modèles de recommandation aux clients selon les produits qu’ils ont déjà achetés. "L’analyse de données permet de proposer des offres d’achat beaucoup plus pertinentes", précise Julien Theys. Autre exemple ; cela offre également la possibilité de faire la distinction entre la fraude et un oubli de paiement. "Une entreprise ne s’adresse pas de la même manière à un client qui a oublié de payer une facture qu’à celui qui a tenté de la voler", explique le fondateur. "Au lieu d’attaquer le client, l’entreprise lui suggérera, par exemple, de faire une domiciliation."
Classification automatique de document, amélioration de l’expérience client, gestion de risques… Julien Theys a de nombreux exemples pour illustrer l’utilisation et l’analyse de ces données. "L’important, c’est d’avoir des données qualitatives", explique-t-il. En d’autres termes, la start-up atteint ses objectifs grâce à une utilisation plus intelligente des données. "La technologie est donc un support, pas un passage obligé", souligne le fondateur.
Un modèle présentiel
Généraliste au niveau des secteurs, Agilytic a déjà mené 80 projets pour une trentaine de clients. Majoritairement en Belgique mais également en France et au Royaume-Uni. Parmi les clients, on retrouve des grosses entreprises comme la Fnac, VOO, D’Ietereen ou ING.
Bien que digitale, la start-up est basée sur un modèle présentiel. "Les données que l’on utilise ne peuvent pas s’échanger par mail", sourit le fondateur. Entre-temps, la crise sanitaire est venue bousculer le modèle. Une bonne et une mauvaise chose. "Les modes de travail ont évolué grâce à des accès plus sécurisés mais ça a compliqué les relations en présentiel avec les clients", explique Julien Theys. "De toute façon, ce n’était pas le moment pour désinvestir ni dans le digital, ni dans l’analyse de données."
Créée en 2015, Agilytic a dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière et approche la vingtaine de collaborateurs. La start-up accorde une très grande importance aux profils qui doivent non seulement avoir une capacité technique mais un bon sens du business. "Nos collaborateurs sont capables de coder mais ils doivent également vulgariser les problèmes techniques et l’expliquer à n’importe quelle personne dans l’entreprise."
Agilytic fonctionne sur fonds propre depuis ses débuts et est profitable. Son ambition est une croissance linéaire et pas exponentielle. "C’est important pour construire notre réputation et une crédibilité vis-à-vis du marché", conclut Julien Theys.
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